Textes
Chercheur d'or
Je suis parti le sac au dos
Avec ma pelle, avec mon seau
J’ai pris la route et mon tamis
Changé de voie, changé de vie
Je suis parti sans un regret
Sous railleries et quolibets
Doit-il êt’fier le pas qui tente
Sous l’orage de prendre tangente
J’ai enduré pendant des mois
Doutes fatigue chaleur et froid
Pour atteindre un emplacement
Où rechercher mon gisement
Là, j’ai empoigné ma pioche
Brisé la terre, la roche
Creusé dans l’émotion
Sans avoir de concession
- Sans aucune concession !
Oh chercheur d’or
D’ores-et-déjà cousu d’or
Si feu au corps
Il est le seul maître à bord
Et chercheur d’or
Ne sera pas chercheur mort
Car chercheur d’or
Est celui qui cherche fort
Est celui qui vit encore
J’ai déterré tant de cailloux
Que même en soupe n’ont plus de goût
J’ai tant d’écorchures sur la peau
Qu’on me croit taillé au ciseau
S’il arrive qu’un soir je pleure
On me renvoie à mes malheurs
Pourtant j’aime la vie au grand air
Le vent, le gel, la roche, la terre
Car dans l’effort mon feu jaillit
Mon exaltation ne faiblit
Mais c’est humain me semble-t-il
De dire quand ce n’est pas facile
Là, sous les regards perçants
Dans la nuit me glaçant
Me vient comme le frisson
D’acheter une concession
- Juste une petite concession…
Oh chercheur d’or
D’ores-et-déjà cousu d’or
Si ses efforts
Surpassent les coups du sort
Et chercheur d’or
Ne sera pas chercheur mort
Car chercheur d’or
Est celui qui croit plus fort
Est celui qui vit encore
Mais il arrive - jour généreux ! -
Que je trouve une pépite ou deux
Fussent-elles dérisoires face au gel
On dit alors : « Ta vie est belle ! »
La moindre pépite que je sors
Est perçue comme un vrai trésor
Pourtant peu me chaut ce métal
Même s’il me donne tant de mal
J’aime cet espoir d’un éclat
Beaucoup plus que d’en faire état
Mais deux pépites ne font bourse
Et je dois poursuivre ma course
Là, surgissent les félons
Courtisant mon filon
Et puis l’augmentation
Des taxes de ma concession !
- Trop pesante concession…
Oh chercheur d’or
D’ores-et-déjà cousu d’or
Même si dehors
Dur est le penseur qui dort
Mais chercheur d’or
Ne sera pas chercheur mort
Car chercheur d’or
Est celui qui se bat fort
Est celui qui vit encore
Je resterai le sac au dos
Avec ma pelle, avec mon seau
Faisant mon trou mais pas l’ultime
Trop vite viendra cet abîme
Toi qui pelle n’as jamais pris
Sauf dans ta gueule si tu m’ennuies
Laisse-moi suivre mon chemin
Je te laisse suivre le tien
Je mets du cœur d’or à l’ouvrage
Avec ma force, avec ma rage
Qu’importe si le froid me tance
Tant que me plait cette existence
Là, m’entourent les amis
La tendresse fleurit
Je creuse avec passion
Au sein de ma concession
- Ma modeste concession
Oh chercheur d’or
D’ores-et-déjà cousu d’or
Si son trésor
Est ce qu’il a en son for
Et chercheur d’or
Ne sera pas chercheur mort
Car chercheur d’or
Est celui qui cherche encore
Est celui qui vit d’abord
Tous les textes sont sur :
antoine-hlt.bandcamp.com
Spotify
Deezer
Apple Music
et dans les livrets des albums.
La Fourmi sans la Cigale
Elle accumule
Elle porte pousse et calcule
Elle besogne, elle trime
Mais n’aura jamais de prime
Elle s’écrase et se relève
Ne suit aucun de ses rêves
Fourmi sue et chagrine
Ô misérable héroïne
Quel goût a son repas ?
Le drame est qu’elle ne sait pas
Son frigo est rempli
Mais le vide est dans sa vie
Plus un seul petit morceau
De guitare ou de piano
C’est Cigale qu’elle a chassée
Mais Cafard l’a remplacée
Jamais n’a compté sa peine
Pour servir sans fin sa reine
Les lois de la fourmilière
Ont régi sa vie entière
Elle s’opiniâtre
Elle s’entête à se débattre
Fourmi pleure, tombe à terre
Elle ne sait plus comment faire
Quelle amie pour elle est là ?
Le drame est qu’il n’y en a pas
Fait chaud dans sa demeure
Mais c’est glacé dans son cœur
Plus un seul petit morceau
De violoncelle ou d’alto
Fourmi se trouve dépourvue
Car la grisaille est venue
Elle s’en va crier déprime
Chez Cigale sa voisine
Pour lui réclamer un air
Sans même parler de salaire
Mais par son art
Cigale quitta le trottoir
Elle n’a pas oublié
Qu’à elle seule elle le devait
Hélas pour sa commère
La Cigale est rancunière
Eh oui, bien peu s’en faut
C’est là son moindre défaut
« Que faisiez-vous au temps chaud ? »
« Toutes sortes de travaux.
J’ai besoin de me distraire
Une chanson saura me plaire. »
« Tu peux garder ton morceau
De flageolet, de pipeau.
Tu as méprisé mon chant ?
Ben toi déchante à présent ! »
D'après La Cigale et la Fourmi de Jean de la Fontaine
Découvrir les coulisses de la chanson :
Ma muse s'amuse
Elle,
Cadeau du ciel
Toujours si belle
Comble tous mes vœux
Elle,
Froissement d’ailes
Souvent rebelle
Mais cadeau précieux
Elle,
Fée des moissons
Des notes des sons
Germe de désir
Elle,
Dans un frisson
Fredonne chansons
Pour me les offrir
Ma muse s’amuse
Lorsque les notes fusent
Elle joue, rit avec moi
Se glisse entre mes doigts
Ma muse s’amuse
En sa ronde diffuse
M’entraînant dans sa danse
Frémis-je en sa présence !
Qui est-elle, est-ce toi ?
Oh non, ne t’en vas pas…
Elle,
Sage ou bien folle
Danse en farandole
Pour quelques élus
Elle,
Quand me survole
M’habille de paroles
Ou je reste nu
Elle,
Souvent me hante
Mais grande absente
Me fait cancrelat
Elle,
Fière géante
Si oublie ma pente
M’y laisse tout en bas
Ma muse s’amuse
Quand elle se refuse
Elle se joue de moi
Me glisse entre les doigts
Ma muse s’amuse
Me laissant triple buse
Pour une heure pour un mois
Dans un vide sans joie
Est-ce ça, est-ce toi ?
Comment faire sans tes bras…
Elle,
Dans une étincelle
Reprend le ciel
Vers d’autres que moi
Elle,
Flamme infidèle
Qui ensorcelle
Fait régner sa loi
Elle,
Part en vacances
Laissant ma transe
S’éteindre peut-être
Elle,
Fut une chance
Mais moi sans sa danse
Puis-je seulement renaître ?
Ma muse s’amuse
Elle se rit, elle m’abuse
Elle s’éloigne de moi
Point de bague à son doigt
Ma muse s’amuse
Et ce refrain qui s’use
Ne me survivra pas
Et tout vole en éclats
Elle est lui, elle est toi
Reviens, il fait si froid…
Déformation
J’suis pas en forme
J’ai le moral dans les chaussettes
Faut que je dorme
Que le temps cesse enfin sa quête
Et s’arrête
J’ai pourtant de l’or
J’ai pourtant de l’or pour être heureux
Une maison-décor
Un super job, j’fais des envieux
Et tant mieux
On nous forme
On nous informe
Où sont tes rêves
Ceux dont chaque jour tu te nourris
Pourquoi tu crèves
Pour de faux bonheurs qui ne sourient
Que se relève
La flamme de l’exaltation bénie
Déformation
De nos avis
De nos envies
De notre vie
Filent les jours
Encore jeune mais plus tout à fait
Des années de cours
Pour la bonne cause, confort propret
Annoncé
Ma famille est fière
J'ai pas le droit d'êt' malheureux
Pourtant c'est clair
Je me sens vide, je me sens vieux
Et d'un creux
On nous forme
On nous transforme
Où sont tes rêves…
Tombent les heures
Tombent les heures de mes angoisses
Tombent mes pleurs
Tombent mes pleurs quoique tu fasses
Et défasses
J'ai pourtant de l'or
J'ai pourtant de l'or entre les mains
Des passions encore
L'étouffé d'hier renaît demain
On nous forme
On nous déforme
Vis donc tes rêves
De ce qui chaque jour te nourrit
Jamais ne crève
Pour de faux bonheurs qui ne sourient
Qu'enfin se lève
La flamme de l'exaltation bénie
Reformation
De nos avis
De nos envies
De notre vie
Vis donc tes rêves
De ce qui chaque jour te nourrit
Jamais ne crève
Pour de faux bonheurs, fausse vie
Qu'enfin se lève
La flamme de l'exaltation bénie
Reformation
De tes avis
De tes envies
De toute ta vie
Juliette
Petit coeur en éveil, innocent
Sous des couettes blondes un rire dansant
Dans ses yeux tant de merveilles
Mais tant de rêves en sommeil
Elle connaît les oiseaux mais n’entend plus
Que les marteaux-piqueurs dans la rue
Parfums d’essence, de poussière
Où est celui de la terre ?
Juliette voudrait vivre ici-bas
Son coeur au-delà
Petit coeur en éveil, si charmant
De l’inquiétude en germe, pourtant
Elle se raccroche aux étoiles
Mais cueille des fleurs sans pétales
Des crayons de couleur pour sublimer
Ce monde qui l’entoure, gris, abîmé
Elle cherche la clé des champs
Mais que sont-ils maintenant ?
Juliette voudrait chanter plus haut
Ses frêles idéaux
Petit coeur en éveil, insouciant
Mais face à ce gâchis, si conscient
Elle se raccroche aux images
Mais plus rien derrière la page
Elle voudrait faire changer tous ces grands
Mais ils lui répondent en souriant
Coulent les larmes de suie
D’un avenir indécis
Juliette voudrait revoir le jour
Et vivre d’amour
Vite, va courir dans la neige
Avant d’être prise au piège...
Les grands Hommes de l'inconnu
Les grands Hommes de l’inconnu
Vont en mer sans faire de vagues
Sur leur barque nul n’a vu
D’armes de gloire ni de rage
D’autres cherchent les tempêtes
Et à les avoir vaincues
Puis demeurent dans les têtes
Comme héros de la vertu
Les grands Hommes de l’inconnu
Vont au bout de leur voyage
Et par les sentiments mus
Emmènent leur entourage
En chantant leur sérénade
À ce monde tant et plus
Pour de tendres escapades
Au pays de leur vertu
Leur sourire est aquilon
Et leur parler un torrent d’or
Je pense à ce tendre filon
Quand l’espérance en moi s’endort
Leur œuvre est un chaud rayon
Leur amitié un lit d’honneur
Et je n’oublie pas leur chanson
Celle des Grands Hommes du Bonheur
Les grands Hommes de l’inconnu
Nous font la vie bien plus belle
Par le flux et le reflux
De leur écume fidèle
D’autres dans leur tour d’ivoire
Cherchent à noircir des pages
Et restent dans les mémoires
Comme les rois du partage
Les grands Hommes de l’inconnu
Font de la vie une fête
Il y a des coeurs qui l'ont vu
Et qui toujours le répètent
Pensée à tous ces héros
Du bonheur de tous les jours
Qui savent en leurs calmes eaux
Distiller tous leurs atours
Leur sourire est aquilon
Et leur parler un torrent d’or
Je pense à ce tendre filon
Quand l’espérance en moi s’endort
Leur œuvre est un chaud rayon
Leur amitié un lit d’honneur
Et je n’oublie pas leur chanson
Celle des Grands Hommes du Bonheur
Les grands Hommes de l’inconnu
Partiront sans une trace
Comme l’empreinte d’un pied nu
Sur le sable blanc s’efface
D’autres déplacent les dunes
Refont tout le paysage
Puis ils décrochent la lune
Laissant la nuit sans la Sage
Les grands Hommes de l’inconnu
Devraient bien n’être pas moindres
Ils souhaitent la bienvenue
À qui voudraient les rejoindre
Car cette empreinte fugace
N’en peut pas moins prospérer
Quand se multiplient les traces
Elles se muent en un sentier
Love is LOL
Je t'aime le premier soir
Dans deux s'maines au revoir
Love is LOL
T'as un gros nez j'te jette
Demain je fais la fête
Love is LOL
Gros bisous, chou, j't'adore
Mais faut m'attendre encore
Love is LOL
J'sais pas c'que j'veux mon ouch'
Mais r'joins-moi sous la douche
Love is LOL
Cupidon rate parfois sa cible
Une flèche en l'air et c'est foutu
Mais à cœur vaillant rien d'impossible
Alors tentons encore, veux-tu?
J'te montre que t'as tort
Surtout aie des remords
Love is LOL
J'te hurle au téléphone
Qui premier s'ra aphone?
Love is LOL
J'vais parfois voir ailleurs
J'vois pas pourquoi tu pleures
Love is LOL
J'te crache à la figure
J'te jette au pied du mur
Love is LOL
Aphrodite en tient parfois une couche
S'enferme trop dans sa coquille
Mais il arrive qu'on puisse faire mouche
Alors j'insiste : qui m'aime me suit!
Des guilis sous la couette
Nouvelles galipettes
Love is LOL
Des fous-rires le dimanche
Et faire de l'accrobranche
Love is LOL
Taquineries les plus bêtes
Et télé-cacahouètes
Love is LOL
Oublie larmes et soupirs
Et fais-moi un sourire
Love is LOL
Éros a plus d'une corde à son arc
On peut avoir tout après rien
Si toi aussi enfin tu débarques
Rejoins-moi et on rira bien !
Love is LOL !
Summer love
Tes mains jouent sous la table
Et recherchent les miennes
Ton absence m'accable
Je veux que tu reviennes
Le ciel semble, si vaste, comme nous appartenir
Bleu qu'on veut ne jamais voir finir
Baisers volants volés
Pour se cacher des autres
Tout l'été m'habiller
De ces sourires: les nôtres
Un clin d'oeil dans le noir
Pour se dire au revoir
Je rêve d'un Summer Love
Tu serais mon soleil
Je rêve d'un Summer Love
Summer Summer Love
Je rêve d'un Summer Love
Tu combles mon coeur et mes sens
Je rêve d'un Summer Love
Summer Summer Love
Cette folle douceur
Est un cadeau si tendre
Peut-être le bonheur
À la clé est à prendre
Les sentiments qui naissent conduisent à l'impatience
Rêver pour construire plus qu'une romance
Dans ton regard complice
Je puise mes espoirs
Tout l'hiver que je puisse
Ton sourire émouvoir
Tendresse d'un matin
Et penser à demain
Je rêve d'un Summer Love
Tu serais mon soleil
Je rêve d'un Summer Love
Summer Summer Love
Je rêve d'un Summer Love
Tu combles mon coeur et mes sens
Je rêve d'un Summer Love
Summer Summer Love
Êtres de chair, êtres de pierre
Derrière les vitres tous ces gens
Êtres de pierre pour un instant
Imagination vagabonde
Qui se pose sur tout le monde
Tant de visages à observer
Tant de petits coeurs à guetter
Cachent une douleur
Ou cachent un rire
C'est un bonheur de leur sourire
Les ranimer pour un instant
Se prouver qu'ils sont bien vivants
Destins fragiles, emprisonnés
Dans ces vitres, à ne pas briser
Partage d'un trajet éphémère
Redevenir être de pierre
Tant de rencontres insoupçonnées
Tant d'êtres de chair à aimer
Le temps d'une heure
Ou d'un soupir
C'est un bonheur
De leur sourire
Les ranimer pour un instant
Se prouver qu'ils sont bien vivants
Quand on est à destination
Juste le temps d'une chanson
On ne pense pas les revoir
Chacun sa vie et son histoire
Tant de chemins à parcourir
Tant de sentiers par où partir
Un chant, un pleur
Un souvenir
C'est un bonheur
De leur sourire
Les ranimer pour un instant
Se prouver qu'ils sont bien vivants...
Un chant, un pleur
Un souvenir
Mais quel bonheur
De leur sourire
Les ranimer pour un instant
Se prouver qu'on est bien vivant...
Clown chagrin
Chaque soir, le clown amuse les enfants
Il fait le pitre avec les ours, les éléphants
Un seau d'eau sur la tête, ou bien une grimace
Le public l'applaudit bien fort quoiqu'il fasse
Chaque soir il part avec les bravos
Mais c'est le coeur lourd qu'il s'en va du chapiteauµ
Qui le connaît donc derrière son masque blanc?
Il rentre et personne ne l'attend...
Clown chagrin
Vaguement vivant
Nez rouge et maquillage
Il amuse tous les âges
Mais personne n'est là
Pour se soucier de lui
Il est si drôle, voilà
Oui mais si seul aussi
Chaque soir, personne n'est là pour l'attendre
Chaque soir, personne pour lui dire des mots tendres
Chaque soir, personne pour rire avec lui
Et dans sa roulotte, le clown se détruit
Chaque soir, son reflet qui semble se moquer
C'est sûr, de solitude il va suffoquer
Les larmes coulent alors sur son maquillage menteur
Petits sillons de vérité sur peau poudrée
Refrain
Un beau soir, le clown ne viendra pas...
Personne ne comprendra pourquoi
Un beau soir, les ours seront seuls sur la piste
Le cirque aura perdu un artiste.
Date de dernière mise à jour : 03/09/2024
Ajouter un commentaire